Tête en l'air...
Coucou
c'est moi ! The big boss of my blog ! Non, vous ne rêvez pas
!!! Je suis bel et bien de retour ! Bah quoi, y'a bien eu "Les
dents de la mer 2", "Batman le retour", "Superman
2", "Spider-man 2"... Il pouvait bien y avoir
"Vincent, le retour de la revanche qui tue
mais qui ne fait pas mal" quand même... Je sais, je
sais, je vous ai manqué et plus que ça encore, mais
quand on est un super héros du net tel que moi, il faut savoir
se faire désirer. C'est peut-être un peu too much là
non ? Bon ok, je me calme. Je m'excuse de ne pas avoir posté
plus tôt sur mon blog, mais des soucis persos m'ont obligé
à m'éloigner de vous quelque temps. C'est loin d'être
complètement rentré dans l'ordre, mais je ne pouvais
pas vous laisser aussi longtemps sans nouvelles. Je pense à
vous et je sais oh combien c'est difficile de se passer de mon
blog.
Une journée sans nouvelles de moi, c'est un peu
comme, une nuit sans lune, David sans Jonathan, une pizza sans pâte,
un chat qui aboie, une journée de 25 heures, des spaghettis à
la bolognaise sans spaghettis, un livre sans pages, une blonde qui
pense ou bien encore Diam's qui chante... Juste pas possible ! Alors
je ne veux pas vous priver plus longtemps de votre rayon de soleil
quotidien et c'est pourquoi je suis de retour. Permettez-moi de vous
citer cette phrase du grand philisophe Casimir : "Voici
venu le temps des rires et des chants, dans l'île à
Vincent c'est tous les jours le printemps".
Par
où commencer ? (Par le début, ça
peut être sympa). Vous connaissez déjà pas
mal de choses sur moi, mais savez-vous aussi qu'il m'arrive parfois
d'être un peu comme Neil Armstrong... Dans la lune ! Il n'y a
pas si longtemps, par un bel après-midi de printemps et alors
que j'étais chez mémé Paulette (non
non, je n'habite pas chez elle je vous jure), elle me demande
si je peux aller dans le petit super marché du coin pour lui
faire quelques courses pour le week-end. Vous me connaissez, je ne
peux rien lui refuser et c'est donc heureux comme un oignon de
jacynthe dans le terreau fraîchement labouré que je me
dirige vers la superette. Alors que je suis tranquillement en train
de retourner le cul de toutes les salades pour lui trouver la plus
belle, une vieille dame à mes côtés me regarde
affolée comme si une poule venait de chier un oeuf à la
coque sur ma tête ! Je n'y prête pas tellement attention,
pensant que cette petite madame n'apprécie pas tellement que
je laboure le rayon des laitues et je décide de continuer
tranquillement mon shopping.
Un peu plus loin, dans le coin
des produits laitiers et alors que je suis occupé à
attraper sur la pointe des pieds les yaourts aux fruits préférés
de ma mémé ayant la date de conservation la plus
éloignée possible, j'entends, à mes côtés,
deux adolescentes qui rigolent comme des cachalots défoncés
aux petits panés findus périmés. Euh, c'est si
drôle que ça un yaourt ? Je me retourne pour regarder ce
qui peu bien les mettre dans un tel état et me rend alors
compte qu'elles me regardent. Un peu surpris, je passe devant une
glace pour voir si un albatros dérangé ne m'aurait pas
déféqué sur la tronche avant de rentrer dans le
magasin ou si je n'ai pas un tarzan qui sort du nez, mais je ne vois
rien. Je décide donc de tourner les talons et de m'éloigner
de ces deux humanoïdes adeptes de la cigarette qui fait rire.
Je m'arrête un instant à la presse, pose mon
panier au sol et attrape un quotidien pour le feuilleter. Alors que
je suis plongé dans mes passionnantes lectures sur la vie
privée des pingouins, une dame sur ma droite s'esclame : "On
aura tout vu". Je jette un oeil, puis les deux (pas
plus car j'en ai qu'un nombre limité) vers elle et je
suis surpris de voir qu'elle me regarde effarée comme si elle
venait de voir Marilyn Manson en tutu rose dansant avec la chèvre
d'Ilona. Mais qu'est-ce qu'ils ont tous aujourd'hui avec moi ? Un peu
vexé, je pose le journal, me baisse pour ramasser mon panier
et me rend compte alors que je suis parti faire les courses en
chaussons ! Je sais, vous allez me dire, c'est drôle, mais ça
ne vaut pas le coup de se retourner les boyaux à l'envers
quand même... C'est vrai, mais ça, c'est parce que vous
n'avez jamais vu les chaussons que je mettais à l'époque
chez ma grand-mère !!!
Agassée de me voir
toujours marcher pied nus chez elle, mémé Paulette
décida un jour de chercher dans ses affaires pour voir si elle
ne me trouvait pas une paire de chaussons. Malheureusement pour moi,
après quelques minutes de spéléologie dans les
cartons du grenier, elle revint avec de magnifiques claquettes rose
fluo sur lesquelles étaient brodés deux lapins en
salopette à fleurs. Ces petits trésors avaient été
achetés en solde sur un marché pour une amie à
elle qui les enfilait quand elle lui rendait visite et moi je n'avais
pas trouvé mieux que d'oublier de mettre mes chaussures et
d'aller faire les courses avec ces horreurs aux pieds ! Le pire c'est
que j'avais déjà vécu ça quand j'étais
au collège. Après deux heures d'interrogation de maths,
je m'étais rendu compte en ramassant mon stylo que j'étais
venu en cours avec mes chaussons Donald. Trop la honte !
Je
vous avais prévenu qu'il m'arrive d'avoir parfois la tête
en l'air autrement que lorsque je regarde les avions ou que je
surveille que le feu passe au vert en voiture. L'année
dernière, alors que je rejoignais tranquillement ma tuture
après une dure journée de travail, je croise Ludivine,
une amie qui était garée juste à côté
de moi sur le parking. Après quelques minutes de salut comment
ça va et toi ça va bien moi oui tu deviens quoi et ta
soeur elle va bien, je me rends compte qu'elle a dans ses mains trois
lettres déjà affranchies. Comme je suis méga top
super sympa gentil tout plein et que je me rends à la poste,
je lui propose de lui poster ses lettres si elle le veut. Elle
frétille de joie comme une sardine à l'huile devant une
boîte de thon petit navire et accepte en me précisant
que ce sont des courriers importants et qu'il ne faut pas que je les
perde.
Notre conversation dure un moment, je pose les
courriers sur le dessus de ma voiture et nous nous mettons à
parler de tout... Du passé, du présent et de l'avenir.
Après une bonne demi-heure à jacquasser comme des oies
sauvages, nous nous quittons en se promettant de se téléphoner
très bientôt. Je monte dans ma voiture, démarre
et roule vers mon chez moi. Dans le rétroviseur, je vois mon
amie qui me fait de grands signes de la main. Je la regarde et lui
réponds par un petit geste amical. Aussitôt, elle
se met à courir après ma voiture. Tin, je sais bien que
je ne l'avais pas vue depuis longtemps et qu'elle a du mal à
me quitter, mais à ce point-là. J'ouvre ma vitre et
sors mon bras comme une star de cinéma pour lui faire un
dernier au revoir.
Il est 20h00, je suis chez moi en train de
dîner devant Claire Chazal qui ne me raconte que des horreurs
dans son journal quand mon portable sonne.
-
Allo ?
- Allo Vincent ? C'est Ludivine.
- Ah tiens, comment
vas-tu depuis tout à l'heure ?
- Bah justement, c'est pour
ça que je t'appelle.
- Ah bon, qu'est-ce qu'il y a ?
-
Bah quand tu poses mon courrier sur ta voiture, pense à le
reprendre avant de partir.
- Oh meeeeeeeeeeeeerde !
Voilà
pourquoi elle me faisait des grands gestes et courait derrière
ma voiture. En sortant du parking, j'avais oublié de reprendre
ses lettres sur le dessus de ma voiture et après avoir fait
200 mètres, elles se sont joyeusement envolées pour
atterrir, quelques mètres plus loin, sous les roues des
voitures qui suivaient. Heureusement pour moi, elle a réussi à
les récuper (oblitérées par les pneus, mais sans
trop de séquelles) et moi, je m'en suis tiré avec une
belle honte... Une de plus !