Bonjour à tous !
Et
bien dites-moi, je ne vous félicite pas, vous n'avez pas été super
discrets !!! Je vous ai entendu pleurer comme des limaces déprimées
pendant mon absence. Bah alors ??? Je vous ai manqué tant que ça ? Ce
n'est plus de l'amour, mais une passion intense qui brûle au plus
profond de votre petit coeur meurtri et tout ça rien que pour moi ?
C'est beaucoup trop voyons !!! Il va falloir vous reprendre ! Bon, j'ai
une excellente nouvelle pour vous : Je suis de retour ! Merci pour les
nombreux messages que vous m'avez envoyé, je vais essayer de répondre à
tous (j'ai déjà commencé).
Comme vous l'avez donc remarqué (c'est le moins que l'on puisse dire... Certains étaient même à la limite de l'agonie),
je me suis absenté quelques jours ! Non je ne suis pas allé tricoter
des pyjamas et des chaussettes en laine de moutons sauvages aux ours
blancs d'Arctique, non je ne suis pas allé danser avec Maïté dans une
boîte de nuit échangiste de la Côte d'Azur, non je ne suis pas allé me
faire dorer le fendu sur une plage de nudistes dans le Nord
Pas-de-Calais, non je n'ai pas épousé Eva Longoria... Vous voulez
savoir ? Et bien je suis allé passer quelques jours en Auvergne chez
mon pote Simon Laurent qui m'avait gentiment invité. Condat en
Combrailles vous connaissez ? C'est un peu le trou du cul du monde,
mais en plus propre.
Petit cours de géographie :
Condat en Combraille est une commune rurale située à l'ouest du département du Puy-de-Dôme à 50 km de Clermont-Ferrand. Elle appartient au canton de Pontaumur.
Mais commençons par le tout début :
Nous sommes lundi 09 juillet 2007 (bah oui, car si je commence à vous raconter mes vacances de l'année dernière, on n'a pas terminé ! Soyez raisonnables !).
Il est 9h30 quand mon radio-réveil se met à jouer une chanson de
Diam's... Croyez-moi, ça donne pas envie de rester coucher ! Je me
lève... Et je te bouscule, tu n'te réveilles pas, comme d'habitude. Je
prends ma douche (enfin quand je
dis que je prends ma douche, je veux dire que je me lave, je n'ai pas
démonter ma salle de bain pour l'emporter en Auvergne. Non mais vous
imaginez : « Tiens Simon, pour te remercier pour ton invitation, je
t'ai apporté mon bidet... Alors heureux ? »... Non, faut pas déconner !). Je mets mes valises dans le coffre de la voiture (c'était
d'ailleurs une bonne idée car si je les avais déposées chez ma voisine,
je n'aurais rien eu à me mettre sur le trou duc pendant mon séjour) et branche mon petit GPS ! (Mais
si, vous vous souvenez, la petite dame dans la petite boîte qui me
donne la route à suivre ? Bon là, c'était un peu plus long pour elle
que de m'emmener sur Paris. Mais elle est cool, elle ne s'est jamais
plainte de courbatures).
Le
trajet se passe super bien. Je m'arrête dans une station service pour
donner à manger du super sans plomb 98 à ma tuture, puis dans une autre
pour faire pleurer mon haricot magique et enfin une fois encore pour
passer un petit coup de téléphone à ma soeur (en fait, la fille de mes parents qui est aussi la petite fille de ma grand-mère). Soudain, après plusieurs heures de route sous une pluie de bovin en dépression, j'entends madame GPS me dire « Vous êtes arrivé à votre destination ».
Hein ? Quoi ? Tu me fais une blague ? Tout ce que je vois autour de
moi, c'est des vaches, des champs, une poste fermée, un bureau de tabac
fermé et une enseigne de boulanger qui n'existe plus !
Waaazzzzaaaaaaaaaaaaaa ! Y'a eu la guerre ici ou quoi ? Je sors mon
portable de ma poche (bah oui, je ne le range pas dans mon slip... En même temps, je ne pourrais pas, y'a plus de place) et appelle Simon pour qu'il m'indique la route pour me rendre jusqu'à chez lui.
- Allo ?
- Salut Simon, c'est Vincent !
-
Ah Vincent ! Super ! Trop de la balle ! Comment je suis content !!! Je
m'impatientais !!! Quel honneur d'avoir la star de Meaux chez moi (Bon j'en rajoute un peu j'avoue... Bon ok, j'en rajoute beaucoup ! Mais il aurait pu dire ça !).
-
Je suis arrivé ! Enfin je crois ! Tu ne m'avais pas parlé d'une ville
avec des magasins et tout et tout ? Parce que là, à part un chien qui
vient de pisser sur mes pneus et une petite vieille qui me regarde en
se demandant de quelle planète j'arrive, je ne vois pas grand monde !
- Attends, je téléphone à Mathieu et on vient te chercher... D'ici 20 minutes ça va ?
- Ok je vous attends.
50
minutes plus tard, alors que je commence à avoir les rhumatismes de
Michel Serrault et des toiles d'araignées un peu partout, je vois enfin
la voiture rouge de Mathieu débouler dans le centre ville (enfin, dans le centre de ce qu'il reste de la ville). La portière s'ouvre (bah oui, ils ne sont pas passés par le coffre),
Mathieu et Simon en sortent et là nous sommes tellement contents de
nous revoir que nous nous retrouvons tous les trois à danser le haka,
la danse Maori des All Blacks sur la petite place ! (Je rajoute un peu d'effets spéciaux, ça fait mieux).
Simon me demande de les suivre en voiture. S'en suit une course
poursuite éffrénée dans les rues sinueuses du Puy-de-Dôme ! Nous voici
arrivés ! Je fais vite la connaissance de Banjo, le chien de Simon, (le bon pépère à son papa quoi), mais aussi des deux chattes dont l'une venait de donner naissance à deux adorables petits chatons (si elle avait donné naissance à des crocodiles, je crois que j'aurais décliner l'invitation) et dont l'autre semblait elle aussi attendre des petits (mais c'était juste du gras).
Je suis reçu comme un prince, c'est que mon ami Simon ne fait pas les
choses à moitié. Repas de fête, chambre avec vue sur le jardin
fraichement tondu et stripteaseuses orientales ! (Nous
tenons à nous excuser auprès de nos charmants lecteurs pour l'erreur
qui s'est malencontreusement glissée dans cette dernière phrase).
Mardi 10 juillet 2007 (c'est le lendemain en fait, pour les neuneus).
Il fait un temps magnifique... Pour les agriculteurs ! En effet, il va
pleuvoir comme vache qui prend des durétiques toute la journée ! Mais
c'est pas grave, nous avons tellement de choses à nous raconter que
nous ne voyons pas le temps passer (bon ok, nous nous sommes levés en début d'après-midi, ça aide). Mathieu doit rentrer chez lui pour passer une visite médicale. Je tiens d'ailleurs à rassurer ses nombreuses admiratrices (je pense notamment aux pensionnaires de la maison de retraite de Chamalière),
c'était juste pour un boulot, il n'a rien le petit Mathieu ! Enfin rien
de visible à l'oeil nu du moins. Une fois débarrassés de lui (parce que les enfants, ça va bien 5 minutes ! Oups... Pas taper Mathieu... Promis ?),
Simon et moi décidons de nous regarder un petit DVD tout en discutant
de nos carrières respectives... Il y a tout d'abord ce livre qu'il
vient de sortir et qui cartonne déjà un peu partout en Europe, mais
aussi notre projet en commun qui avance à la vitesse de la lumière (d'une bougie, mais de qualité) et de nos prochains tournages (effectivement,
Simon a pour projet de tourner dans un téléfilm aux côtés de Régine, un
remake à la française des feux de l'amour. Quand à moi, Steven
Spielberg me fait toujours de l'oeil pour son prochain long métrage,
mais comme je suis déjà sur un projet sérieux avec Luc Besson, j'hésite
encore...). Ouh là, que le temps passe vite quand on papote. Il
est déjà 19h00 et notre estomac commence à chanter le chant du
partisan. Nous décollons nos chalutiers du canapé et allons sur
Pontaumur (une petite ville voisine)
pour faire quelques courses. Nous mettons cinq bonnes minutes à choisir
notre repas dans les rayons du magasin et 30 minutes avec le caissier
qui semblait aussi vif qu'une carpe en léthargie. Petit passage dans un
bar très sympa de la ville, puis retour chez Simon pour
passer la soirée à discuter.
Mercredi
11 juillet 2007. Le beau temps est enfin au rendez-vous. Je commençais
à me demander si je n'allais pas voir débarquer des pingouins dans le
jardin !!! Aujourd'hui c'est visite de Clermont-Ferrand ! Dans un
premier temps, j'emmène Simon chercher son vespa au garage ! Là, nous y
retrouvons des gens très sympathiques. Une secrétaire qui ressemble à
un pellican en préretraite et un employé aimable comme un bouc
torcionaire qui aimerait faire payer à Simon une réparation sous
garantie. Une fois le vespa récupéré nous voici tous les deux en route
sur cette machine infernale vers le café « L'Australian » (sur la grande place de Clermont) pour rejoindre notre ami Mathieu. Bon j'avoue au début, je ne faisais pas le malin (surtout dans les virages) et
j'étais aussi stressé qu'un Putois chez Yves Rocher, mais on y prend
vite goût ! Bon, le seul truc, c'est que j'avais un casque un peu petit
pour ma grosse tête bien pleine et que du coup, j'avais un peu la
tronche comprimée à l'intérieur me donnant l'aspect d'un vieux cul tout
ridé de charpet centenaire. Nous arrivons au lieu de rendez-vous, il
fait super beau, on se croirait en été. Mathieu ne mettra pas bien
longtemps pour nous rejoindre. Pour rassurer son fan-club (notamment les pensionnaires du ZOO de Vincennes) sachez que sa visite médicale a été plus longue que prévue (vu le cas),
mais que tout c'est bien passé ! La journée s'achève déjà et ils nous
faut penser à rentrer. Simon part le premier sur son vespa (Le
Vespa est un scooter breveté le 23 avril 1946. Le mot Vespa signifie
« guêpe » en italien, nom choisi par Enrico Piaggio lui-même en
découvrant le prototype du modèle. Oui je sais, j'ai une culture qui
dépasse la moyenne nationale, mais je ne le fais pas exprès, je suis né
avec cette intelligence hors norme).
Le
Vespa de Simon peut facilement monter jusqu'à 80 km/h ! Il décide donc
de partir le premier car il va lui falloir beaucoup de temps et de
courage pour rejoindre Condat en Combrailles. Pendant ce temps, Mathieu
s'improvise guide touristique et me fait visiter la ville. Enfin, il
essaye... Il est tellement convainquant que je finis par me demander
s'il n'est pas Parisien finalement ! Puis, il me raccompagne jusqu'à ma
superbe clio (arrière propulsif,
capot effilé, les lignes extérieures de la Clio dessinent une
séduisante goutte d'eau. Une fluidité naturelle qu'incarne le trait de
lumière courant sur les flancs et l'arrière de sa carrosserie. Idéale
pour moi quoi !) et nous voilà partis nous aussi vers le ville
fantôme. Après un bon quart d'heure où je tente, tant bien que mal, de
suivre Mathieu Schumarer, v'là ti pas que nous retrouvons notre Simon
international qui avance fièrement (il faisait un bon 50 km/h) sur son Vespa, droit comme la tour eiffel et concentré comme une tomate du potager de mémé Paulette (il fallait bien que je case ma grand-mère quelque part, elle a des fans !!!).
Mathieu se place devant lui et moi juste derrière et nous voici tous
les deux en mission d'escortage de notre vieil ami Simon ! 40 km à
rouler tous les trois à 50 km/h, je peux vous dire qu'on ne s'est pas
fait que des amis sur la route ! Mais ce n'est pas grave, le plus
important c'est que notre ami Simon a pu grâce à nous, rentrer sein et
sauf (comme ça, il a pu nous
faire à manger... Bah oui, fallait quand même pas déconner ! On a eu
droit à un merveilleux... Paquet de chips !). Il est tard, Simon est fatigué, cette journée remplie en émotions pèse lourd sur ses frêles épaules. Avant d'aller nous allonger le mou nous aussi, Mathieu et moi improvisons une petite soirée « Z'y-vas ». Mathieu, si tu me lis (enfin si tu sais), sâche que j'ai « grave kiffé la night bouffon ». mdr .
Jeudi
12 juillet 2007. Aujourd'hui, c'est journée Koh-Lanta ! Direction le
lac pour aller faire du catamaran. Même si Simon a déjà fait de
l'optimiste, on ne peut pas dire qu'il le soit tellement à l'idée de
naviguer sur ce truc ! Quand à Mathieu, il m'affirme qu'il a regardé
sur internet la veille pour voir comment ça fonctionnait ! Bref, soit
je fais dans mon slip maintenant, soit je me lance à l'eau et advienne
que pourra. Comme je ne veux pas parfumer toute l'Auvergne, je décide
de leur faire confiance. Mathieu Prost nous emmène donc jusqu'au lieu
du drame et là, une charmante jeune femme en bikini noir, qui se
faisait bronzer la rondelle au soleil, nous prépare notre catamaran.
Nous montons à bord aussi rassurés que des veaux dépressifs à
l'abattoir et nous voici parti pour deux heures de gros n'importe quoi.
Pas un souffle de vent à l'horizon. Même pas un vieux pet de gardon mal
élevé pour nous aider à avancer... Cependant, nous arrivons quand même
à nous éloigner de la rive et au bout d'une bonne heure, nous voici
perdus en plein milieu du lac, dérivant au gré du courant vers nulle
part. Les minutes passent à une vitesse folle... Il est déjà l'heure de
rentrer, mais impossible d'avancer. A défaut du vrai, un vent de
panique envahit le catamaran. Simon se met à crier « A l'aide » en espérant que quelqu'un puisse nous entendre et vienne nous chercher. (Je tiens à préciser qu'il faisait de l'humour car il s'en est sorti comme un chef pour diriger la bête).
Le
soleil tape aussi fort que Zinedine Zidane lors de la finale de la
coupe du monde 2006 et on commence sérieusement à se dessécher comme
des vieilles loutres. Maintenant c'est sûr, nous allons mourir
aujourd'hui ! Et bien non, comme nous sommes super balaises (on peut même parler de Dieux),
nous avons quand même réussi à retrouver la terre ferme, poussés par
une petite brise divine. En arrivant, la femme du patron nous avoue
qu'elle a vu que nous étions en difficulté à cause du manque de vent,
mais qu'elle n'a pas jugé bon de venir nous chercher car on se
débrouillait très bien et qu'il était très rare de voir revenir les
gens tout seuls avec ces conditions météo. Bref, en français ça veut
dire qu'on est grave des pros ! Bon ok, ce n'est pas un scoop pour vous
mes chers lecteurs, mais c'est bon à signaler quand même ! En Auvergne,
les gens sont super sympas et le patron, un peu embarrassé par notre
petite mésaventure, nous offrira, pour compenser, un tour en canoë. A
peine avons nous touché la terre ferme que nous voici donc déjà
repartis à bord d'un autre engin infernal. Je me retrouve donc à
pagayer à l'avant pour faire avancer le bazar, Mathieu à l'arrière pour
diriger le bordel et Simon au milieu pour... Gueuler comme un bigorneau
psychopathe. Il faut dire que le canoë n'était pas super stable et
qu'on a manqué à plusieurs reprises de tomber à l'eau. Après toutes ces
aventures, nous avions bien mérité un petit remontant. Nous sommes donc
allés manger une bonne glace à la terrasse d'un bar qui surplombait le
lac. Encore une journée de passée, il nous faut déjà repartir à bord de
la voiture de Rémy Julienne... Euh Mathieu pour rentrer retrouver
l'arche de Noé (Banjo et les 4 chats).
Vendredi
13 juillet, c'est déjà le départ ! Après quelques mots échangés avec
Simon, il est temps pour moi de retrouver ma petite vie de meldois (non non, ce n'est pas une insulte).
Il y avait bien longtemps que je n'avais pas passé un aussi bon moment.
Après plusieurs heures de route et de bouchons sous 34°, me voici de
retour dans ma petite ville de Meaux.
J'espère
que ce petit compte-rendu vous aura fait plaisir. Je vous ai épargné
pas mal de choses comme la tenue de Simon pour aller se coucher (promis, je ne dirais rien... Même sous la torture),
le ménage à l'aspirateur made in Mathieu où l'on retrouve plus de
poussière après qu'avant son passage ou encore nos parties de ping pong dans le
jardin (j'ai assuré comme un koala diabétique).