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C'est la fête du slip avec Vince
C'est la fête du slip avec Vince
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C'est la fête du slip avec Vince
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22 janvier 2007

Métro, boulot... Bobo !

metroJ'adore aller sur Paris. Par contre, ce que j'aime beaucoup moins, c'est prendre le métro. Je ne sais pas pour vous mais pour moi, ce n'est vraiment pas une partie de plaisir. Déjà parce que j'ai tendance à être un peu claustrophobe. C'est vrai quoi, je ne suis pas Jules Verne, et me retrouver, comme ça sous terre, ça m'angoisse. Et puis, on ne peut pas dire que ça sente la rose des champs... (ou alors sans la rose). Quand j'allais à la fac (et oui, je suis cultivé), je prenais quotidiennement le métro. Un jour, alors que je devais me rendre à une interro d'anglais, j'ai vécu plusieurs grands moments de solitude dans le métro. Je vous raconte ?

Par un beau matin d'avril, alors que dehors, le soleil commençait à réchauffer de ses premiers rayons la nature encore endormie et que les petits oiseaux chantaient le prélude de Bach à ma fenêtre, je me lève pour me rendre à la fac. Aujourd'hui, c'est interro d'anglais (so happy). Je passe par la case toilettes pour faire mon petit pipounet du matin, monte sous ma douche pour purifier mon corps des attaques bactériennes de la veille et prend mon petit déjeuner devant « Morning liiiiiiiiiiiiiiiive, l'émission qui réveille tes voisiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiins ! ».

Une bonne heure plus tard, alors que mes yeux comprennent que c'est fini pour aujourd'hui et que je n'irai pas me recoucher de sitôt, je prends mes affaires, monte dans ma voiture et pars en direction de la gare. Aucun incident n'est a déplorer pendant le trajet en train, si ce n'est que j'ai du mal à tenir mes yeux ouverts et que je manque à trois reprises de m'étaler comme une grosse choucroute alsacienne dans l'allée centrale du wagon.

Arrivé en gare de l'est, il me faut prendre mon ami le métro. Adieu soleil, air pur et fraicheur de vivre Hollywood chewing-gum... Bonjour chaleur étouffante, soupe à la grimace et odeur de fénec qui vient de se taper huit tours à cloche-patte de stade de france. A peine descendu les 50 marches qui me séparent du quai (car l'escalator est toujours en panne) qu'une joyeuse odeur de pisse qui semble dater du Moyen-Age, vient titiller mes pauvres petites narines qui n'avaient pourtant rien réclamées. Un vrai bonheur...

A peine le métro a-t-il le temps de s'arrêter devant moi, que les portes s'ouvrent déjà, laissant s'échapper une marée humaire qui me bouscule sans même se rendre compte que j'étais là. J'arrive à me glisser juste avant que les portes ne se referment (copyright : Calogero) et me retrouve écrasé le long de la vitre, pris en sandwich entre deux spécimens de propreté. A ma droite, un vieux monsieur qui sent par le bas, le caca honteusement laissé à l'abandon pendant plus de deux mois dans un vieux slip  troué et par le haut, une haleine de vieil ivrogne édenté par des années de beuverie à la taverne des Thénardier. A ma gauche, une femme qui semble avoir oublié ce qu'était une savonnette et qui diffuse dans tout le compartiment une joyeuse odeur de transpiration excessivement relevée. Heureusement pour moi, trois stations plus loin, les deux saveurs de l'année sortent enfin. Je prends un peu mes aises quand soudain, je reçois comme un énorme coup de massue sur ma pauvre tête. Je pousse un aïeeeeeeeeeeeeeeeeeeee à faire trembler un lion en rut tellement ça me fait mal. Une dame qui voulait aérer le wagon (je ne pouvais pas lui en vouloir) venait d'ouvrir violemment la fenêtre en la faisant basculer sur ma tronche. J'avais déjà du mal à me réveiller, me voilà maintenant complètement assommé. Je l'excuse et trouve une place pour m'asseoir. J'aurais peut-être dû rester debout.

En posant mon fessier sur le strapentin, je sens qu'il se plie un peu plus que d'habitude, mais je n'en tiens pas spécialement compte vu le mal de tête qui semble vouloir me tenir compagnie. Plus le temps défile et plus mon fauteuil s'enfonce jusqu'à ce que cinq stations plus tard, il me lâche complètement me laissant tomber le fion le premier sur le sol comme un gros sac de déjections de poules fermières. Je me relève tant bien que mal, en sifflotant et en évitant les regards des gens qui se moquent de moi. Il ne me reste plus que sept stations pour arriver à Jussieu, je dois pouvoir tenir le coup.

Je décide de rester debout et m'accroche solidement, avec la main droite, à la barre de fer, car il me semble que le chauffeur se prend un peu trop pour Alain Prost et que le wagon bouge plus qu'à l'habitude... Six stations, cinq, quatre, trois, deux, un... Je sors à la prochaine... Alors que je commence à voir les premières lumières du quai, le chauffeur pile un grand coup si bien que je me retrouve à faire le tour complet de la barre sur un pied avec l'agilité et la grâce d'une danseuse du crazy horse en cure de raclette savoyarde. Ce coup-ci, aucun mal, mais une belle honte... Malgré toutes ces épreuves, je suis arrivé en entier à la fac et j'ai réussi mon interro d'anglais. Je vous avais bien dit, que je n'aimais pas le métro. Je tiens à rassurer les âmes sensibles, même si il m'arrive encore quelques petites bricoles parfois dans le métro, je n'ai jamais revécu une expérience aussi complète et heureusement... :)

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Commentaires
J
"les deux saveurs de l'année sortent enfin."... Fallait la trouver celle-là !!! LOL
M
Moi aussi a chaque fois que je prends le metro j'ai l'impression de n'etre entourée que par "des saveurs de l'année"!!!<br /> Quelle chance!<br /> Bisous
B
moi les métros de chez moi puent la pisse, en y-a 2 portes qui s'ouvrent alors, à chaque fois je me trompe de sens
V
Merci pour ta visite sur mon blog et de rien pour le commentaire sur le tien. Je suis content que mon blog te plaise... Au plaisir de te lire... Bises.
R
Merci pour ton commentaire sur mon blog ! Qu'est-ce que je peux rire en lisant tes petites mésaventures ! Continue, c'est génial !
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